Domessargues 29 mai 2025
- Géry
- 7 juin
- 4 min de lecture
Nous sommes partis à quatre, Annie, Chantal, Gérard et moi-même pour une petite randonnée de l’Ascension. Aucun trafic aujourd’hui, 25 min de Covoiturage qui nous amène à Domessargues, petit village sympathique datant du 19e siècle où habitaient moins de 200 habitants jusqu’à l’an 2000 mais qui a vu sa population grandir à 800 habitants en deux trois ans.
Nous traversons le village et nous rejoignons Boucoiran avec sa vieille gare sans beaucoup d’intérêt. C’est une des plus vieilles gares en service de France ! Elle a bien été amortie. Voici ici plus bas un extrait du site de la commune qui parle de son passé lié au plomb.
Retour à Domessargues via le Mas de la Courme où vivent de nombreux chevaux et où on vend du fromage de Courme. Nous avons vu le propriétaire (voir photo et bio plus bas). Le propriétaire paraissait fort occupé et nous ne l’avons par dérangé.
Petit break sur l’herbe pour notre lunch avec magnifique vue sur les Cévennes suivi d’une petite sieste de 10 minutes étendu dans l’herbe avec les odeurs de thym. Moins d’une heure plus tard nous retrouvions les voitures bouillonnantes. Oui Il était préférable de partir de bonne heure ce matin.
A bientôt sur nos sentiers,
Votre animateur, Géry





Boucoiran et Nozières est une commune du Gard située entre Alès et Nîmes. Elle se répartit sur quatre lieux, son centre Boucoiran et ses hameaux, Nozières vers Nîmes, Lavol en direction d’Alès, qui se subdivise en Lavol bas et Lavol haut.
Bordée sur l’est à quelques lieux par le Gardon et à flanc de colline à l’ouest, Boucoiran est une porte des Cévennes. La forêt qui recouvre les collines abrite le témoignage d’une flore ancestrale, ce qui lui vaut d’être classée en patrimoine.
L’histoire jalonne ce village d’un riche passé. De l’oppidum protohistorique à l’abri de la dense végétation de sa forêt, du panorama du Grand Ranc qui permet d’embrasser du regard la vaste plaine qui l’entoure jusqu’aux contreforts montagneux des Cévennes.
Le nom de notre village signifie « Le bois (Bouc) sur le rocher (ranc) » à travers les âges il évolua ainsi:
Bocoiranum (1027) ; Castrum de Bocoirano (1210) ; Bocoiranum (1220) ; Bocoyranum (1384) ; Locus de Becoyrano (1461) ; Prioratus et benefficium Beatæ-Mariæ de Bocoyrano, Uticensis diocesis (1463) ; Bocqueyran (1555) ; Bocoyran (1561) ; Saint-Pierre de Boucoirand (1620) ; Bouqueyran (1695) ; Boucairan (1715) ; Le prieuré de Notre-Dame de Boucoiran
Une balade du centre de village évoque un retour vers son passé médiéval. Sa haute tour de presque 40 mètres (XII-XIII ème siècle), visible de la voie rapide, se situe sur un des points culminants du village. Le promeneur peut s’y rendre en longeant les anciennes fortifications (XII ème siècle) en direction du canal (XV ème et XVII ème siècle) bordé de jardins, ou y accéder par la porte de France (XIII ème siècle), vestige d’une ancienne entrée du village autrefois protégé par ses murailles. Le cœur de Boucoiran invite à des balades variées, canal, rivière, collines arborées, ponctuées des traces de son passé.
Boucoiran a su régulièrement se placer dans un présent et une modernité sociale et technologique sans ignorer son passé : sa tour de guet médiévale qui veillait à la sécurité de ses habitants et protégeait les marchands de la voie Régordane fut transformée au xx ème siècle en usine de plombs de chasse. Le moulin à farine (XVII ème siècle) qui participait à son autonomie alimentaire produit de l’électricité grâce à une turbine, la construction de son canal (XV-XVII ème siècle) au bénéfice des agriculteurs et des jardiniers aujourd’hui, sa gare qui est l’une des plus anciennes de France (1850), illustrent bien son ancrage dans l’Histoire, tout en se préservant du superflu.
Cette actualité se projette aujourd’hui sur la construction d’une centrale photovoltaïque et le développement de l’agriculture biologique dans ses diverses finalités, alimentaires et produits d’utilités diverses.
C’est parce qu’un village se développe en se nourrissant de ses racines que nous avons créé cette rubrique « Mémoire vivante » afin que tout habitant de la commune puisse transmettre et partager avec les nouveaux, comme les anciens, ce fil du temps qui nous traverse et nous inscrit dans une histoire collective où chacun a sa place.
Nous vous invitons à participer à cette aventure commune. Vous êtes tous les bienvenus. Dans cette perspective, vous pouvez joindre les commissions municipales culture et communication pour alimenter cette rubrique.

Mas de la Courme - Matthieu Rio
Matthieu, originaire de Bretagne, est un ancien ingénieur agronome de formation. Il décide en Décembre 2005 de monter un projet de création d’une exploitation dans les Cévennes. Il monte à l’époque ce projet avec son frère qui s’est depuis retiré de l’affaire. Cette idée de travailler dans le milieu agricole lui venait alors de sa famille. Il travaille par la suite pour le syndicat de production du fromage de Pélardon durant 6 ans après ses études, et collabore avec le maire de la ville dans son projet de création d’une chèvrerie communale.La production principale du Mas de la Courme est le fromage de chèvre Pélardon. A Saint Bénézet, on est dans une zone protégée par l’appellation Pélardon AOC, garantissant le respect d’une fabrication traditionnelle de ces petits fromages, ainsi que le savoir-faire du producteur. Les 120 chèvres alpines sont élevées en pâturages uniquement. Le lait, que l’on fait cailler durant 24 heures, est ensemencé avec le lactosérum issu de la fermentation de la veille, puis affiné durant 11 jours après avoir été moulé à la louche. Sortent alors de l’atelier tomme de brebis, faisselle, chèvre frais, ou encore le cœur de la courme, un fromage en forme de cœur. Depuis 2014, Matthieu a diversifié son activité. Il s’est lancé dans l’élevage du porc baron des Cévennes, une race locale à croissance lente. Évoluant en plein air, elle se nourrit de céréales, ainsi que du petit lait des chèvres. Il s’est pour cette activité associé avec un collectif d’éleveurs pour l'abattage des porcs, et travaille avec un charcutier pour la transformation de la viande en saucissons, saucisses sèches et jambon. Cette belle exploitation est basée sur un modèle vertueux, presque en autosuffisance, avec une réutilisation des produits issus de la ferme.
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